Auguste Frédéric JULLIEN*, alias Frédéric, fils d'Auguste JULLIEN, cultivateur âgé de 35 ans, et de Marie Anne CONIL , tailleuse âgée de 39 ans, naquit le lundi 18 juin 1849, à 16h, dans la maison de ses parents, située dans le village Barret-de-Lioure dans le département de la Drôme.
La signature de l'abbé Frédéric JULLIEN |
Ses parents se marièrent dans le même village, le 25 juillet 1844 et eurent d'abord une fille, le 22 janvier 1845, qu'ils prénommèrent : Marie Rose Marthe ( le prénom de sa mère, celui de sa grand-mère paternelle et celui de sa grand-mère maternelle).
Malheureusement, son âme retourna au Seigneur le 21 novembre 1847, alors qu'elle n'est âgée que d'un peu moins de 3 ans.
Frédéric sera leur deuxième et dernier enfant, et grandira donc en fils unique, sans avoir connu sa sœur. Il a néanmoins un demi-frère plus âgé, Simon CONIL, militaire puis épicier à Montauban-sur-l'Ouvèze (Drôme), né en 1831 d'une union entre sa mère Marie Anne CONIL et un homme inconnu.
Frédéric ne connaîtra pas non plus ses grands-parents paternels, Auguste JULLIEN et Rose LAMBERT, qui moururent respectivement en 1845 et 1831, à l'âge de 56 et 39 ans. Il hérita du prénom "Auguste", qui se transmet de père en fils dans la branche paternelle des JULLIEN.
Les fiches de recensements nous permettent d'apprendre qu'il fut domicilié chez ses parents jusqu'au moins l'âge de 17 ans, en 1866 , époque à laquelle il travaille comme cultivateur.
Je perd ensuite sa trace, et ne le retrouve qu'en 1872 où il a commencé sa formation pour devenir prêtre, en recevant la Tonsure le 25 mai 1872.
L'année suivante, il reçoit les Ordres Mineurs le 07 juin 1873, puis est ordonné au sous-diaconat le 30 mai 1874 et au diaconat le 19 décembre 1874.
Le 22 mai 1875, enfin, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Valence, quelques semaines avant ses 26 ans. Il débutera son ministère sacerdotal en tant que vicaire de Mirabel-aux-baronnies (Drôme) le 1er juillet 1875.
Le 10 octobre 1876, il devient curé de Rottier (Drôme), puis curé de Ferrassières (Drôme) le 20 mai 1878. Dans ce village, il fera érigé une statue de Sainte Jeanne d'Arc sur la fontaine publique.
Le dimanche 03 août 1881, il assiste en tant que témoin au mariage de sa nièce Marie Constance CONIL, fille de Simon CONIL, qui se déroule à Montauban sur l'Ouvèze (Drôme). Cela laisse présumer qu'il était relativement proche de son demi-frère et de sa famille.
Il resta à Ferrassières jusqu'au début de l'année 1896 et c'est dans ce village que mourront ses parents domiciliés chez lui ;
- Son père le mercredi 21 décembre 1887 à l'âge de 73 ans,
- Sa mère le jeudi 16 novembre 1893 à l'âge de 83 ans.
Le 22 mai 1896, il devient curé de Puy-Saint-Martin (Drôme), suite au décès de l'ancien abbé, Marcel Joseph COLLET.
Comment son père a-t-il réagit en apprenant que son enfant unique choisissait le chemin du sacerdoce, mettant fin à sa descendance ? Nous l'ignorons, mais nous ne pouvons que souhaiter qu'il en fut heureux.
Voilà pour l'instant tout ce que j'ai trouvé sur son ministère, je peux également affirmer qu'il vivait avec une de ses cousines, plus âgée d'environ 9 ans, qui était sa cuisinière, de 1896 jusqu'au décès de celle-ci en 1912. Elle se prénomme Marie Thérèse JULLIEN, célibataire, et était surement une cousine éloignée car je n'ai trouvé aucun lien direct entre eux dans leur arbre respectif, malgré les actes où ils sont notés comme cousins.
L'abbé JULLIEN était également très dévot envers la Très Sainte Vierge Marie, et durant sa vie, il a orienté vers le sacerdoce au moins quatre jeunes chez qui il avait perçut une vocation à la prêtrise : Les frères Daniel Julien ROUX et Ernest Léon ROUX, de Ferrassières (Drôme), leur cousin Irénée CHAPPON, et un certain Benoît.
L'abbé Auguste Frédéric JULLIEN, mourut dans l'Espérance de la Résurrection, le mercredi 19 juillet 1916, à 05h00 du matin, dans son domicile situé à Puy-Saint-Martin, âgé de 67 ans, des suites d'un ulcère fétide à l'oreille droite.
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La plaque funéraire est abîmée et la peinture est partie [Photo juillet 2020] |
Transcription de la plaque funéraire :
"Ici reposent
L'abbé Fric JULLIEN
Curé à Puy St Martin
décédé le 19 juillet 1916
à l'âge de 68 ans
&
Melle Thérèse JULLIEN
décédée en 1911 à l'âge
de 70 ans
Regrettés de tous
leur parents"
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La tombe de l'abbé Frédéric JULLIEN en juillet 2020 |
Sa tombe est visible au cimetière de la commune du décès, où il est enterré avec sa cousine, et le précédent curé de la paroisse, tous deux nommés ci-dessus.
Avant mon premier passage en 2019, elle ne comportait ni crucifix, ni fleurs...
* A noter que sur certains actes, son nom de famille est orthographié avec un seul L ; JULIEN
Voir son arbre généalogique : cliquez-ici
Sources :
- Archives Départementales de la Drôme (Vous trouverez les liens vers les sources précises en allant sur l'arbre généalogique)
- Livre : "Curés et desservants des paroisses de la Drôme, de la Révolution à nos jours" de l'abbé Adrien LOCHE
- Livre : "Les prêtres dans la Drôme, du Concordat à nos jours, Tome 2" de l'abbé Adrien LOCHE
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Mise à jour le 25 novembre 2021
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